Le Belline :

Marcel Forget, voyant du XXème siècle, allias Belline, a publié ce jeu dans les années 1960. Il ne l’a pas créé lui-même, il a récupéré des cartes dessinées par le Mage Edmond, disciple direct de mademoiselle Lenormand, un siècle auparavant. Ces cartes étaient cachées dans l’appartement d’une des consultantes de Belline qui lui demanda de récupérer ces affaires lorsqu’elle vint à déménager. Ainsi, L’oracle de Belline s’inspire d’un mixte entre le tarot de Marseille et celui d’Eteilla. C’est le résultat du travail de création d’un mage de renom et d’un autre voyant qui en a analysé le sens et qui l’a retravaillé pour le mettre à jour de son époque.

L’oracle de Belline se sert de l’astrologie en utilisation les correspondances des 7 planètes du septénaire : Le soleil, la lune, Mars, Venus, mercure, Saturne et Jupiter. On retrouve donc 7 suites de 7 cartes, plus 4 cartes sans influence planétaire.

Chaque carte associée aux planètes est également associée à un élément alchimique comme les arcanes du tarot. Ainsi, on peut aussi établir des correspondances entre les cartes en fonction de leurs affinités élémentaires également. Considérant le mage Edmond comme le disciple de Mademoiselle Lenormand, on peut envisager qu’il n’y a pas ajouter que des significations qui viennent de la tarologie car Lenormand était aussi connue pour avoir différentes façons de lire l’avenir, notamment dans un miroir ou le marc à café. Aussi, en se renseignant un peu sur ces pratiques, on les retrouve dans les illustrations de Belline. On peut envisager que la carte bleue est un indice de prédiction semblable au miroir.  On y voit que ce qu’on doit y voir. Ce serait une carte plus que neutre.

Pour les références en tarologie, « l’étoile de l’homme » vient de la carte « le consultant » du Lenormand, « l’étoile de la femme » de « la consultante ». Dans le Tarot de Marseille, ce sont respectivement l’impératrice et l’empereur. Cependant, on peut envisager que dans le Belline, cela comprenne également la papesse et le pape. Faisant une simplification et donnant plus de fil à retordre pour ceux qui n’en connaissent pas les significations. Plus un jeu est obscur, plus on en possède le monopole. Beaucoup se disent cartomanciens en n’y connaissant pas grand-chose et c’est là qu’on voit la différence entre la plupart des oracles actuels et ceux qui se sont basés sur les tarots et les symboles occultes connus depuis très longtemps.

Aujourd’hui, beaucoup d’oracles de Belline sont revisités graphiquement. Pour ma part, j’aime beaucoup la version de Gabriel Sanchez, je la trouve très limpide dans ses messages visuels.